Le pays du SelUn voyage dans l'espace et dans le temps dans une région injustement méconnue Point de départ : Porte de France à MARSAL (57) Difficulté : Randonnée facile partiellement
balisée qui se déroule dans l’ensemble sur de bons
chemins. ![]() Période conseillée : Cette randonnée est particulièrement belle au printemps lorsque les colzas sont en fleurs et que le muguet commence à fleurir en forêt mais c’est vrai que la forêt à aussi son charme au début de l’Automne…
Du parking situé aux abords de la Porte de France,
suivre les remparts vers le nord et prendre la départementale qui sort
de Marsal par l’ancien fort d’Haraucourt (ruines)
situé peu après le pont au dessus de la Seille.
Longer ensuite la D38 sur quelques dizaines de mètres et prendre la
petite route qui rentre dans Haraucourt sur Seille. Cimetière des Anabaptistes On suit ensuite la petite route qui passe devant la croix de Bacourt puis devant la ferme de la Voitrebolle. Après la ferme, le regard sera attiré par le paysage fait de vallonnements dont l’origine est sans doute lié à la géologie assez particulière des environs. Aux environs de la Voitrebolle Lorsque la route se transforme en chemin, suivre le balisage VTT qui traverse un parc à mouton et entre dans la forêt domaniale de Bride. Ce qui frappe tout de suite c’est la présence de nombreux chênes de très belle taille, en effet les chênaies du Saulnois sont réputées à tel point que les tonneliers du bordelais viennent parfois s’approvisionner dans ces forêts. Après une courte mais raide montée, on rejoint la route forestière de la Haute Charrière que l’on suit vers l’est sur presque 2 kms jusqu’à un panonceau de l’ONF indiquant le chemin du « Chêne du Roi». Emprunter ce chemin qui descend rapidement dans un vallon très frais comportant quelques chênes magnifiques. Le sentier nous amène justement au « Chêne du Roi » vieux de 4 siècles au pied duquel, dit la légende, se serait reposé Louis XIV lorsqu’il est venu se faire remettre en personne les clés de la ville de Marsal. Les esprits taquins dont je fais partie, diront, d’une part, qu’à l’époque le chêne ne devait pas être bien grand et d’autre part se demanderont ce que Louis XIV serait venu faire dans cet endroit reculé, mais quoi qu’il en soit l’endroit est d’une grande beauté. De plus, avec un peu de chance et beaucoup de discrétion peut être aurez vous la chance d’observer un des nombreux chevreuils qui fréquentent ce vallon frais et tranquille. Le chêne du Roi On quitte ce lieu, presque à regret, en suivant plein nord le vallon
au fond duquel coule un ruisseau. Il n’y a ni sentier, ni balisage mais
en coupant à travers bois en suivant à peu près le cours
du ruisseau on arrive assez vite sur une ligne de coupe qui constitue en fait
la limite de la forêt domaniale. On suit cette ligne vers l’ouest. On retrouve ensuite la route forestière de la Haute Charrière
que l’on suit cette fois l’ouest. On reconnaîtra au passage
le sentier par lequel on est arrivé depuis Harraucourt, mais cette fois
on reste sur la route forestière jusque au lieu dit « la
Justice ».
Cette route sort de la forêt pour pénétrer dans un magnifique vallon d’où l’on aperçoit un peu plus bas les vestiges de l’abbaye de Salival édifiée au XII ème siècle, transformée en sucrerie sous Napoléon (cheminée encore debout) aujourd’hui élevage à moutons. Abbaye de Salival Pour en savoir plus sur l'abbaye: Arrivé au coin de l’enceinte de l’ancienne abbaye où se trouve une large barrière à bétail, on tourne à gauche (est) pour emprunter le chemin qui monte à la chapelle St Livier. La chapelle St Livier
Exécution de St Livier Ce lieu devint un lieu de pèlerinage et une chapelle y fut bâtie pour accueillir les reliques du saint qui furent transférées à Metz au Xème siècle. Continuer au dessus de la chapelle St Livier par un étroit sentier entretenu
par l’association « Chemin faisant » et qui longe des champs
de colza avant de déboucher sur le sommet de la côte St Jean. Du
sommet la vue est magnifique et s’étend jusqu’aux Vosges
vers le massif du Donon. La Côte St Jean Le site de Marsal (marsalum = mare salée) est sans doute occupé
depuis le néolithique époque où l’homme a commencé
à exploiter les sources salées mais le site a beaucoup changé
puisqu’à l’origine ce lieu était une zone de marais
enserré entre les deux bras de la Seille encore visibles
aujourd’hui même si le cours de l’un des bras a été
considérablement modifié. Au cours de l’histoire, Marsal, grâce ou à cause de ses richesses devint une place forte convoitée, elle fut même fortifiée par Vauban. Pour en savoir plus sur l’histoire de Marsal : http://www.archeographe.net/article.php3?id_article=90 Sans déranger les troupeaux de moutons qui paissent généralement
à cet endroit descendre vers Marsal en passant non loin de quelques
vignes au milieu desquelles on peut observer des Muscari,
jolie plante à bulbe qui orne souvent nos jardins mais qui pousse
naturellement au milieu des pieds de vigne. Photographies Bernard Simon |